À Lyon comme dans toute la métropole, la rénovation énergétique des copropriétés privées progresse trop lentement, selon les professionnels du secteur. C’est le constat formulé fin mai 2025 par l’UNIS Lyon-Rhône, syndicat qui regroupe syndics et administrateurs de biens. Malgré l’existence de dispositifs d’aide conséquents, les freins sont encore nombreux — à commencer par l’absence ou l’obsolescence des diagnostics techniques, pourtant indispensables pour agir.
L’UNIS alerte : beaucoup de copropriétés, y compris dans des quartiers stratégiques comme la Part-Dieu, Gerland ou Villeurbanne, ne sont pas en mesure de déposer un dossier d’aide, faute de documents techniques actualisés. Or, sans DPE collectif conforme, sans audit énergétique, impossible de chiffrer les travaux, de simuler les économies d’énergie, ou même d’argumenter en assemblée générale. Cette situation bloque non seulement l’accès à MaPrimeRénov’ Copropriétés, mais aussi aux Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) et à certaines aides locales proposées par la Métropole de Lyon.
Depuis le 1er janvier 2024, les copropriétés de plus de 200 lots, construites avant 2001, ont l’obligation de réaliser un DPE collectif. Cette obligation sera étendue :
Le DPE collectif devient ainsi un prérequis technique et réglementaire pour planifier une rénovation performante et répondre aux exigences du Plan Pluriannuel de Travaux (PPT), désormais lui aussi obligatoire dans de nombreuses copropriétés.
L’UNIS rappelle que le succès d’un projet de rénovation passe par une collaboration étroite entre le syndic, le diagnostiqueur, l’AMO (assistant à maîtrise d’ouvrage) et le maître d’œuvre. Sans socle technique fiable — diagnostic, audit, étude de faisabilité —, il est difficile d’emmener les copropriétaires vers une décision collective. À Lyon, plusieurs syndics ont commencé à anticiper les échéances légales en lançant des campagnes de DPE collectifs et d’audits énergétiques, pour être prêts à déposer des dossiers solides dès 2025. À Lyon, où de nombreuses copropriétés datent d’avant les années 2000, le DPE collectif n’est plus une option. Il est devenu la clé d’entrée vers la rénovation énergétique, mais aussi un levier d’organisation interne pour les copropriétés qui souhaitent valoriser leur patrimoine et baisser leurs charges à long terme.
Obligatoire pour les bâtiments construits avant le 1er juillet 1997
Requis pour les biens construits avant 1949, il permet de prévenir les risques sanitaires
Obligatoire dans les zones à risque, il permet de protéger les structures du bâtiment
Imposé pour les installations de gaz de plus de 15 ans, il garantit la sécurité des occupants face aux risques d’accidents domestiques
Obligatoire pour les installations électriques de plus de 15 ans, il vise à prévenir les dangers électriques dans les logements
Indispensable pour toute vente ou location, il évalue la consommation énergétique et l’impact environnemental du bien
Requiert la mesure précise de la superficie privative pour sécuriser les transactions de biens en copropriété
Obligatoire pour les locations, elle impose de mesurer la surface habitable d’un logement
Permet d’informer sur les risques naturels, miniers, technologiques ou de pollution affectant le bien immobilier
Réglementé par la loi, il accompagne la division d’un immeuble en lots en assurant leur conformité
Obligatoire pour les immeubles construits avant 1997, il recense l’amiante dans les copropriétés et locaux professionnels
Imposé par la réglementation, il identifie l’amiante avant toute intervention sur un bâtiment
Il vérifie la bonne réalisation des travaux de retrait d’amiante conformément aux normes
Elle évalue la qualité de l’air et le respect des seuils réglementaires après des travaux sur matériaux amiantés
Obligatoire pour les bâtiments non résidentiels, il évalue leur performance énergétique et leur impact carbone
Concerne les interventions sur matériaux amiantés, encadrant strictement les règles de prévention et de sécurité au travail