Dans une affaire récente, la Cour de cassation a rendu une décision qui intéresse directement le monde du diagnostic immobilier. Elle confirme que, lorsqu’un diagnostiqueur oublie de signaler la présence de champignons dans une charpente au cours d’un diagnostic termites, sa responsabilité ne peut être engagée que pour “perte de chance”. Une nuance juridique, mais aux conséquences très concrètes.
Tout part d’une vente immobilière classique. Avant la signature, un diagnostic termites est réalisé comme l’impose la loi. Le professionnel relève quelques indices d’insectes à larves xylophages, mais ne mentionne pas les champignons visibles sur les bois de charpente. Les acheteurs découvrent la contamination après leur installation et réclament une réparation intégrale des travaux. Le tribunal reconnaît la faute, mais limite le dédommagement à une fraction du préjudice : la perte de chance d’avoir été mieux informés.
Pour la Cour, la distinction est claire : le diagnostiqueur a manqué de vigilance, mais le dommage n’est pas directement causé par ce manquement. En d’autres termes, son erreur n’a pas “provoqué” la dégradation du bien, elle a seulement empêché les acheteurs d’en mesurer la gravité avant l’achat. Cette approche, déjà retenue par la cour d’appel, a été confirmée par la Cour de cassation, qui rejette le pourvoi des acquéreurs.
La décision rappelle surtout le périmètre du diagnostic termites : il concerne exclusivement la recherche d’insectes dégradant le bois, pas celle des champignons lignivores. Ces derniers ne relèvent pas du champ réglementaire du diagnostic, sauf mention explicite dans la mission.
Pour les diagnostiqueurs, l’affaire souligne l’importance de la prudence rédactionnelle. Mentionner une réserve, signaler des anomalies visuelles ou recommander un contrôle complémentaire peut suffire à prévenir les contentieux. Les assureurs, eux, verront dans cette jurisprudence une confirmation : le professionnel n’est pas tenu d’une obligation de résultat, mais de moyens.
Côté acquéreurs, le message est tout aussi clair : un diagnostic termites n’équivaut pas à un état parasitaire complet. Pour détecter la mérule ou d’autres champignons, il faut une mission spécifique. Sans cela, le recours à l’indemnisation restera limité à cette fameuse “perte de chance”, désormais bien ancrée dans la jurisprudence.
Obligatoire pour les bâtiments construits avant le 1er juillet 1997
Requis pour les biens construits avant 1949, il permet de prévenir les risques sanitaires
Obligatoire dans les zones à risque, il permet de protéger les structures du bâtiment
Imposé pour les installations de gaz de plus de 15 ans, il garantit la sécurité des occupants face aux risques d’accidents domestiques
Obligatoire pour les installations électriques de plus de 15 ans, il vise à prévenir les dangers électriques dans les logements
Indispensable pour toute vente ou location, il évalue la consommation énergétique et l’impact environnemental du bien
Requiert la mesure précise de la superficie privative pour sécuriser les transactions de biens en copropriété
Obligatoire pour les locations, elle impose de mesurer la surface habitable d’un logement
Permet d’informer sur les risques naturels, miniers, technologiques ou de pollution affectant le bien immobilier
Réglementé par la loi, il accompagne la division d’un immeuble en lots en assurant leur conformité
Obligatoire pour les immeubles construits avant 1997, il recense l’amiante dans les copropriétés et locaux professionnels
Imposé par la réglementation, il identifie l’amiante avant toute intervention sur un bâtiment
Il vérifie la bonne réalisation des travaux de retrait d’amiante conformément aux normes
Elle évalue la qualité de l’air et le respect des seuils réglementaires après des travaux sur matériaux amiantés
Obligatoire pour les bâtiments non résidentiels, il évalue leur performance énergétique et leur impact carbone
Concerne les interventions sur matériaux amiantés, encadrant strictement les règles de prévention et de sécurité au travail